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Labellisation WiredScore, ce qu’il faut savoir

La labellisation WiredScore est dédiée à la connectivité Internet et mobile au sein des immeubles de bureaux, résidentiels et logistiques. Voici les éléments clés à savoir dessus.

Labellisation WiredScore

Qu’est-ce que la certification WiredScore ?

La mission de la société WiredScore créée à New York en 2013 est d’améliorer la connectivité et la technologie des immeubles pour permettre davantage de collaboration, d’innovation et de dynamisme. L’entreprise, dont le siège principal est aujourd’hui basé à Londres, va dans ce sens en proposant différents labels. Le label historique éponyme WiredScore est dédié à la connectivité Internet et mobile au sein des immeubles de bureaux, résidentiels et logistiques. 

Bon à savoir : La société WiredScore s’est déployée au Royaume-Uni en 2015 et en France en 2017.

 

Quels sont les autres labels proposés par WiredScore ?

En 2021, WiredScore a lancé le label SmartScore qui est dédié aux bâtiments intelligents. Il va évaluer les fonctionnalités utilisateurs, toute la partie servicielle qui est mise à disposition des utilisateurs sur la base de fondations technologiques reposant sur une GTB connectée interopérable. Ce label s’adresse pour l’instant uniquement aux bureaux. 

L’entreprise développe également le label WiredScore Portfolio (WiredScore et SmartScore peuvent se décliner sous cette marque) à destination des décisionnaires immobiliers qui l’intègrent sur tout ou partie de leur portefeuille.

« Nous proposons également WiredScore Neighborhood et SmartScore Neighborhood, pour tout ce qui concerne les campus et les quartiers. Nous avons labellisé un seul campus en France. Ce label s’y prête davantage dans les pays anglo-saxons », complète Natalia Turkiewicz, Director of Business Development, WiredScore pour la France, la Belgique et le Luxembourg.

Quelle est la proposition de valeur de ces labellisations ?

« La proposition de valeur que l’on souhaite délivrer à nos clients se fait en trois temps : évaluer, améliorer, promouvoir », déroule Natalia Turkiewicz. 

Évaluer tout d’abord. Il s’agit d’évaluer la qualité numérique des actifs à travers un standard international qui est le même dans tous les pays. « L’avantage, pour un investisseur européen, c’est qu’il peut avoir un même cahier des charges, la même stratégie dans les pays dans lesquels il détient ou développe du foncier », souligne-t-elle. 

Améliorer. Il s’agit ensuite d’améliorer les actifs ou les développements et rénovations en visant un niveau de label qui soit adapté par rapport à la structure, la typologie et la localisation de l’actif. « Typiquement, nous n’allons pas viser les mêmes niveaux de labellisation pour des petits immeubles haussmanniens en plein Paris ou des tours de bureaux à La Défense. »

Promouvoir. Le tout pour, in fine, promouvoir la valeur de ces actifs auprès des différentes parties prenantes, que ce soient les utilisateurs finaux ou les investisseurs.

À qui s’adresse le label WiredScore ?

Le label WiredScore s’adresse aux décisionnaires immobiliers. Les propriétaires, les promoteurs et les investisseurs et non pas les utilisateurs finaux. « Parfois nous avons des propriétaires occupants, mais cela reste l’exception. C’est vrai que les utilisateurs qui sont intéressés par le label, généralement, en parlent au propriétaire. Notre label est vraiment rattaché au niveau de l’immeuble, à l’immobilier. Il relève de thématiques sur l’infrastructure filaire du bâtiment, d’éléments intrinsèques au bâtiment », indique Natalia Turkiewicz.

Quelles sont les différentes catégories du label WiredScore ?

WiredScore propose les niveaux de labellisation « certified », « silver », « gold » et « platinum ». Chaque niveau exige des prérequis et ensuite c’est à la carte. Les prérequis les plus forts et les plus contraignants pour un propriétaire et les plus intéressants pour un utilisateur sont ceux relatifs à la performance des téléphones mobiles. « Avoir une performance mobile satisfaisante au sein des bâtiments correspond à une attente de plus en plus forte de la part des utilisateurs », souligne Natalia Turkiewicz. « Nous avons renforcé les niveaux de labellisation les plus forts. Maintenant, si l’on veut prétendre un niveau platinum, il faut a minima deux opérateurs qui ont des exigences acceptables en termes d’envois et de datas au sein des bâtiments. » 

Autre exemple au niveau des infrastructures filaires : WiredScore niveau « platinum » exige deux points d’adduction, soit deux entrées distinctes et indépendantes pour la fibre optique. « Des utilisateurs, selon leur secteur d’activité, sont très sensibles à ce sujet. Par exemple, lorsque nous avons labellisé une tour emblématique à Paris, le promoteur avait initialement prévu un seul point d’adduction, alors que nous en avions recommandé deux, car les institutions financières étaient visées comme locataires. Ces locataires ont généralement des exigences élevées en matière de redondance. Plus tard, lorsqu’une banque française a pris la tour à bail, elle a demandé un troisième point d’adduction », développe Natalia Turkiewicz.

Comment obtenir la certification WiredScore en France ?

Les bâtiments en exploitation et les actifs qui sont en développement ou en rénovation peuvent être labellisés. Pour la partie exploitation, un audit est réalisé sur site afin de suivre le cheminement de la fibre optique dans le bâtiment. Puis un audit mobile pour connaître sa performance est réalisé. Des recommandations et des améliorations à mettre en place pour améliorer le niveau de connectivité vont être faites. Puis un rapport d’évaluation va être effectué détaillant les points acquis, ceux non ciblés, car non pertinents à cause de la structure et d’autres paramètres, et ceux ciblés, mais non atteints, donc en attente de telle ou telle action. Le rapport d’audit final est ensuite délivré. 

Le processus diffère un petit peu si l’actif est en développement ou en rénovation. Généralement WiredScore travaille avec les équipes projet, un assistant à maîtrise d’ouvrage ou la personne qui coordonne d’autres labels et certifications. La connectivité du bâtiment est alors évaluée sur plan de conception. Généralement le label peut être délivré dès la phase pro-DCE. Les exigences sont intégrées dans le CCTP par rapport à la surface de plancher, aux ambitions et à ce qui peut être réalisé. « Nous délivrons le label sur plan de conception et nous faisons une visite de confirmation à la livraison du bâtiment pour nous assurer que ce qui a été évalué en phase de conception soit bien exécuté en phase travaux. L’avantage, vu que l’on délivre le label sur plan, c’est qu’il est établi assez tôt, notamment au cours de la précommercialisation », détaille Natalia Turkiewicz.

Bon à savoir : Le département Client Success de WiredScore est chargé d’accompagner les clients pour promouvoir et communiquer sur la démarche afin de rendre le label compréhensible. Les brokers qui sont mandatés sur l’opération peuvent également être formés. 

 

Quel est le coût d’une certification WiredScore ?

La fourchette est assez large, car le coût dépend de la typologie du bâtiment, s’il est en exploitation ou en développement. Le coût dépend aussi de la certification demandée (WiredScore, SmartScore ou les deux). La fourchette varie de 6 000 € avec WiredScore par exemple pour un entrepôt logistique, jusqu’à 113 000 € pour une labellisation WiredScore et SmartScore sur un bâtiment de plus de 60 000 m2.